Notre quotidien est profondément influencé par des récits véhiculés par la culture populaire.
Par exemple, réussir revient à être propriétaire d’une grande maison, conduire des voitures hautes gamme et faire des voyages exotiques (toujours plus loin, plus souvent, …)
Ces histoires, qu’on retrouve dans les films, les séries, les publicités ou sur les réseaux sociaux, reflètent et façonnent nos valeurs et nos aspirations. Aujourd’hui, ces récits dominants nous conditionnent, ils sont souvent davantage ancrés dans une société patriarcale et capitaliste ou à tendance négative vis-à-vis de l’avenir climatique.
La culture populaire glorifie ces symboles de réussite, qui reposent sur un modèle de consommation intense et peu durable. En effet, ils font écho à une société qui ne prend pas en considération la consommation des ressources naturelles et les limites planétaires.
Ces représentations créent un idéal basé sur l’abondance matérielle et l’image de la supériorité de l’espèce humaine ou encore la représentation du succès à travers l’image occidentale. Une quête d’un idéal qui épuise des ressources non renouvelables et alimente les inégalités sociales (inégalités de genre, clichés des quartiers populaires, discrimination raciale, etc.)
Pour accompagner la transition écologique, il faut changer les récits qui dominent nos vies.
Ça commence par créer de nouveaux récits positifs, réalistes et porteurs d’espoir, comme en témoigne l’étude sur La culture populaire au service de la Transition écologique.
En réinventant nos héros et nos idéaux, la culture populaire, qui est prégnante dans notre quotidien, peut nous aider à imaginer un futur désirable et à donner envie de le construire ensemble.
En effet, en intégrant des thèmes liés à la transition écologique, elle rend les enjeux environnementaux plus accessibles et compréhensibles.
Des œuvres comme Avatar ou WALL-E mettent en lumière la préservation de la nature et les dangers de la surconsommation à travers des récits captivants et émouvants. Ces histoires ne se contentent pas de divertir ; elles sensibilisent en affectant les émotions et l’imaginaire du public.
On constate également que le succès de films comme Don’t Look Up illustre la puissance de la culture populaire pour transmettre des messages environnementaux. Ces œuvres incitent à la discussion et à la conscientisation de l’urgence des crises climatiques.
Au-delà des récits, la culture populaire peut également normaliser des comportements plus durables. Par exemple, certains festivals de musique ou de cinéma adoptent des pratiques responsables, comme le tri des déchets, la réduction de l’usage de plastique ou la gestion rationnelle de l’eau. Ces initiatives montrent que des changements simples et collectifs sont possibles, même à grande échelle.
De plus, la culture populaire a le pouvoir de remodeler notre vision de l’avenir. En valorisant des utopies durables dans ses récits, comme des villes résilientes ou des sociétés à faible empreinte écologique, elle nous aide à imaginer un futur désirable et à apaiser l’éco-anxiété. Ces visions inspirantes offrent une alternative optimiste.
Enfin, les figures emblématiques de la culture populaire, célébrités, influenceurs ou artistes, jouent un rôle crucial. En s’engageant pour des causes environnementales, elles sensibilisent des millions de personnes et donnent de la visibilité aux initiatives écologiques. Leur influence dépasse les frontières, parfois transformant des idées en mouvements globaux.
Ainsi, la culture populaire est une alliée précieuse dans la lutte pour un avenir durable. En racontant des histoires marquantes, en inspirant des comportements responsables et en mobilisant les masses, elle contribue à façonner une prise de conscience collective et à ouvrir la voie à des changements significatifs.