« L’éducation ne peut être un acte de dépôt, où les élèves sont les récipients et l’enseignant le déposant. […] Elle doit être un acte de cognition, où les élèves deviennent co-participants dans la construction de leur propre savoir. » Paulo Freire, Pédagogie des opprimés (1970)
En effet, actuellement, de nombreux systèmes éducatifs restent axés sur des méthodes d’enseignement traditionnelles, dans lesquelles les élèves adoptent un rôle largement passif. Cela engendre la mémorisation mécanique des informations sans vraiment les comprendre (et c’est bien dommage). Mais également, cela limite le développement de l’esprit critique et l’autonomie dans l’apprentissage, compétences clés pour la vie future des jeunes. Ce manque de participation active dans leur propre apprentissage peut freiner leur motivation et limiter leur engagement intellectuel.
L’éducation participative propose de rompre avec cette approche en impliquant activement les élèves dans leur apprentissage. Elle se base sur des méthodes interactives tels que le travail de groupe, les projets collaboratifs, les débats et les activités pratiques. Étonnamment efficace…
Dans ce modèle, le formateur devient un facilitateur qui encourage les apprenants à explorer, poser des questions et coopérer pour résoudre des problèmes. Cette méthode place l’apprenant au centre du processus d’apprentissage, le rendant responsable de sa propre progression et lui permettant d’interagir activement avec le savoir, pour se l’approprier et l’enrichir.
Selon Paulo Freire, il est important que les apprenants co-construisent le savoir avec le facilitateur pour être des partenaires actifs dans leur apprentissage et développer une pensée critique et un engagement citoyen.
A titre d’exemple, l’association Monarch utilise l’éducation participative dans ces ateliers pour faciliter l’appropriation des enjeux environnementaux et sociétaux par les participants. Ces enjeux complexes prennent souvent la forme d’un apprentissage descendant, où un expert transmet son savoir à des apprenants.
En utilisant la pratique du théâtre, les participants sont véritablement acteurs (à double sens !) durant l’atelier, puisque c’est eux qui créent les idées, solutions, inventions autour des objectifs de développement durable sur lesquels ils s’appuient. Ils collaborent ensemble pour imaginer et mettre en scène leurs idées puis les partager avec les autres participants. L’animateur prend une posture de questionnement pour accompagner la création d’idées et leurs mises en scène, de façon plus ou moins approfondie selon le niveau d’expertise du groupe de participants.
Que ce soit grâce au théâtre ou toute autre forme d’éducation participative, il est nécessaire (et urgent !) de mettre les apprenants au cœur de leur apprentissage. Surtout quand l’éducation porte sur nos enjeux planétaires et le rôle du citoyen dans notre société.
Cultivons l’éducation participative, le plus souvent possible.